L’art et le burn-out : utiliser le potentiel de l’art pour prévenir et surmonter l’épuisement professionnel

Le burn-out, ou épuisement professionnel, est un phénomène en forte croissance. Il touche aussi bien les soignants, les enseignants, les salariés du privé que les indépendants. En juillet 2020, une étude menée par Mental Health America révélait que 75 % des travailleurs souffraient de burn-out, dont 40 % l’attribuaient directement à la pandémie de Covid-19. Depuis, ces chiffres n’ont cessé d’augmenter.

Comprendre l’épuisement professionnel

Le burn-out ne se résume pas à une simple fatigue. Il résulte d’un déséquilibre chronique entre ce que l’on donne et ce que l’on reçoit, entre attentes et reconnaissance, engagement et soutien. Il s’accompagne souvent d’un sentiment d’impuissance, de perte de sens, de vide émotionnel ou d’isolement.

Sur le plan psychique, cela peut engendrer anxiété, troubles du sommeil, dépression ou perte d’estime de soi.

Le rôle de l’art dans la prévention et la reconstruction

Créer, c’est déjà agir. L’activité artistique permet de sortir de l’inhibition et du repli, en s’exprimant autrement que par les mots. Elle ouvre un espace où l’on peut ressentir, transformer, déposer.

“L’acte de création colmate la brèche, répare la meurtrissure et permet de redevenir soi-même totalement.” — Boris Cyrulnik

L’art, lorsqu’il est pratiqué dans un cadre thérapeutique, devient un outil puissant de régulation émotionnelle, de réappropriation de son corps et de son histoire. Il agit comme un sas entre l’intérieur et l’extérieur, un moment de reconnexion à soi.

Selon Fancourt & Finn (2019), l’art peut :

• Réduire le stress et l’anxiété du quotidien
• Favoriser l’estime de soi et la résilience
• Renforcer le sentiment d’appartenance et de lien social
• Stimuler la concentration et l’attention
• Soutenir la santé mentale dans sa globalité

L’art-thérapie, un espace pour souffler et se retrouver

L’art-thérapie offre un cadre sécurisé, bienveillant et confidentiel. Elle permet à chacun, sans besoin de savoir dessiner ou peindre, d’explorer ce qu’il ressent à travers des médiums variés : peinture, collage, argile, écriture, etc.

C’est une invitation à exprimer l’indicible, à mettre des formes sur ce qui ne peut se dire. Petit à petit, le travail artistique ouvre des pistes, libère les tensions, et accompagne un chemin de réparation.

Se remettre en mouvement par l’acte de création

Sortir du burn-out, c’est réapprendre à se ressentir vivant, à ralentir, à respirer autrement. L’art permet cela. Il ne remplace pas un accompagnement médical si nécessaire, mais il peut s’y associer de façon complémentaire, pour renforcer les ressources internes de la personne.

L’art ne guérit pas tout. Mais il peut aider à recommencer à vivre.

📍Amandine Poli, art-thérapeute à Bordeaux, propose des accompagnements personnalisés pour les personnes en situation de burn-out, en individuel ou en petit groupe.

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